Au Ser Don Pedro de la Varga, plénipotentiaire du Roi du Portugal,
Monsieur,
Nous sommes forts aise de voir cette déclaration des plus encourageantes venant de notre voisin. Il est vrai que par le passé nous avons eu de nombreux démêlés, mais en effet nous pensons qu'il est temps de vivre en bonne intelligence.
Néanmoins, nous devons avouer que les récentes manœuvres que vous avez menés conjointement avec la Grande-Bretagne au large des côtes sont pour nous des sujets de préoccupation.
A plus large échelle, c'est la proximité que vous entretenez avec la Grande-Bretagne qui nous effraie et nous devons avouer que nous n'avons aucune envie de nous voir dans la même dépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne que nous pouvons le voir chez vous.
Malgré tout, nous serions des plus heureux de voir s'ouvrir une Ambassade Espagnole en terre portugaise et inversement.
Des relations plus poussées que de simples échanges d'amabilités seraient pour nous une grande joie.
Avec mes respects,
Bon José Nicola de Azara, Ministre des Affaires Extérieures du Royaume d'Espagne